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Séance du 18 mai 2005

Le café des enfants philosophes

Café du Serpent volant, à Tours

 

 

 

Enfants présents : Thomas, Muriel, Denis

 

 

Thèmes proposés : Grandir – la rumeur – l’obéissance – le suicide

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Thème choisi : le suicide

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Compte-rendu de la discussion :

 

Discussion conduite à partir de deux contes :

*   Le lièvre et les grenouilles

*   Narcisse

Questions posées :

*   Pourquoi se suicide-t-on ?

*   A quoi ça sert de se suicider ?
 

Les enfants d’abord tentent de trouver les raisons pour lesquelles quelqu’un veut se suicider : plus goût à la vie à cause d’ennuis innombrables, on pense qu’on ne sert à rien sur terre, ni à personne, on est mal dans sa peau, on est trop malheureux, on ne se sent pas aimé.

En fait dira Denis, c’est l’accumulation de malheurs qui nous conduit au suicide. Et Ornella complète en disant que les personnes pensent que une fois mort ça ira mieux, elles seront tranquilles. En fait c’est pour fuir la souffrance, c’est un soulagement au désespoir.


Laure demande alors aux enfants si c’est la seule solution au désespoir.


Muriel pense que l’on peut essayer de faire face. Mais Thomas ajoute que celui qui veut se suicider ne voit que le côté négatif des choses. Ornella dit qu’on peut changer son regard sur soit pour éviter de se suicider. Muriel objecte que celui qui est malheureux n’a pas le temps de penser à son bonheur. En fait conclut Denis, c’est une pensée égoïste, on peut toujours rencontrer des plus malheureux que soit. Et penser aux plus malheureux ça pourrait donner de la force ou l’idée d’aider les plus faibles. Muriel n’est pas d’accord et dit que si on voit plus malheureux que soi, on peut au contraire prendre le malheur des autres sur soi et cela va alors plutôt renforcer le désespoir et inciter à se suicider. Ornella pense que ça peut produire les deux effets, ça dépend des personnes.


Les enfants se demandent alors s’il n’y a que des suicides égoïstes. Pour Denis on peut se suicider pour rejoindre quelqu’un qu’on aime et qui est mort. Muriel donne l’exemple de Cléopâtre qui s’est suicidée en pensant à son peuple, pour des raisons politiques. Ornella demande alors si ça existe les suicides collectifs. Denis parle des sectes et des kamikazes.


Muriel pense que ce n’est pas pareil, car celui qui se suicide tout seul a peur de la mort, alors que le kamikaze, non. Thomas complète en affirmant que les kamikazes ou les membres d’une secte sont sous l’influence d’un chef ou d’un gourou.


Qu’est-ce qui peut amener quelqu’un à préférer absolument la mort à la vie ? C’est le fait d’être incompris, de ne plus pouvoir parler à personne. C’est important complète Denis de trouver quelqu’un de proche à qui parler.


Laure demande si on ne peut pas proposer à quelqu’un qui a envie de se suicider d’aller voir un médecin, un psychiatre, avec qui il pourra parler. Muriel dit que oui peut-être, mais il y a aussi des gens qui se suicident après être allés voir un psy, c’est sûrement parce qu’ils ont soulagé leur cœur et qu’ils ont l’impression de pouvoir mourir en paix. Il ont réglé leurs comptes avec la vie.


Les enfants se demandent alors si ce n’est pas parce que l’on n’a pas une vie à la hauteur de ses rêves qu’on finit par être désespéré et déçu et que l’on se suicide. Peut-être que le fait de ne pas y arriver ça donne envie de se suicider.

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Prochain atelier à Tours le mercredi 1er  juin 2005

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