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Le café des enfants philosophes

Café du Serpent volant, à Tours

Atelier philo du 18 février 2004

Faut-il des chefs ?

Compte-rendu de la discussion :

Étaient présents : Gwendal, Ornella et Thomas.

Tout d'abord les enfants on discuté de ce que chacun pensait des chefs. Gwendal a dit que tout le monde aimerait être un chef, donner des ordres. Mais personne n'aime se faire commander. Thomas a ajouté qu'un bon chef c'est celui qui n'oblige pas, c'est pas un dictateur. Gwendal a continué en disant que le chef est là pour faire respecter les règles.

Chacun a été d'accord pour dire qu'un chef doit penser aux autres, se mettre à la place des autres. Ornella a demandé est-ce que les chefs c'est fait seulement pour commander. Oui et non, d'un côté il doit distribuer les rôles, donner des ordres, mais il doit aussi travailler. Mais est-ce que le travail du chef, c'est pas de commander, et alors de commander quoi ?

Alors Ornella a dit qu'il y a peut-être plusieurs types de chefs : le chef au travail, le patron, le chef de club (de sport, association,...) et on est aussi le chef de soi-même, puisque chacun fait des choix pour soi, sans que personne nous commande. Thomas a ajouté qu'on apprenait de plus en plus à se commander soi-même, devenir son chef ça s'apprend.
Alors on n'aurait donc plus besoin de chef. Ornella objecte que si personne n'aime se faire commander, n'empêche que sans chef c'est le désordre. Gwendal dit que c'est depuis qu'il y a eu des chefs, qu'il y a eu le désir de désobéir. Régine complète en parlant de la transgression des ordres. Thomas dit qu'il n'y a pas besoin de chef, car quelqu'un qui fait le mal, sera toujours vu par quelqu'un qui l'amènera en prison.

Mais Ornella et Gwendal lui rétorquent qu'il faut d'abord que les prisons existent et alors qui a décidé de créer des prisons ? Il y a des hommes qui l'ont fait. Et c'est parmi ces hommes que certains proposent des idées et que d'autres se reconnaissent dans ces idées et votent pour elles. Il y a donc des gens qui représentent les autres et font respecter ou défendent ces idées. Thomas insiste pour dire que les hommes peuvent vivre sans chef. Nous prenons alors l'exemple d'un petit village où les gens arrivent à subvenir à leurs besoins sans chef. Mais Gwendal et Ornella disent que ça pose des problèmes dès qu'il y a plus de monde. Il faut répartir les rôles et ce sont les chefs qui veillent à la juste répartition. Donc c'est difficile de se passer de chef, il faut donc choisir de bons chefs.

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