Philosophes en herbe : Accueil – Actualités – Tours – Caen – Liens
– Bibliographie – Contact
Le café
des enfants philosophes
Café du Serpent volant, à Tours

Séance du mercredi 17 septembre 2003
Les enfants étaient 6 pour le premier
atelier de l'année. La question choisie par les enfants a été la suivante : être
ou apparaître.
Compte-rendu de la discussion :
La discussion a tout de suite démarré sur l'apparence de camarades que l'on
ne connaît pas encore. Les enfants avaient beaucoup d'exemples pour argumenter
le fait qu'il ne faut pas en rester aux apparences. Il faut aller à la
rencontre de l'autre. Et derrière l'apparence qui peut être déplaisante, il y a
peut-être quelqu'un de sympathique. Ils sont aussi tombés d'accord pour dire
que ce n'est pas parce que la personne ne nous ressemble pas qu'il faut se
détourner d'elle. Les gens ne sont pas seulement ce que l'on voit d'eux. Et
même que se faire un avis sur quelqu'un seulement à partir de son apparence
pouvait faire du tort à cette personne.
Ensuite le débat s'est orienté sur la question de savoir si chacun était
vraiment lui-même face à autrui ou s'il jouait un rôle. Chacun a dit qu'il
n'essayait pas d'être différent, d'être quelqu'un d'autre que lui-même. Pour
généraliser sur l'idée selon laquelle quelqu'un qui essaye de tromper les
autres sur sa personne en viendrait nécessairement à les décevoir le jour où
les personnes se rendraient compte de qui il est vraiment. Il vaut mieux être
soi-même et comme ça on sait tout de suite à qui on plaît ou pas.
Toutefois certains ont osé dire que parfois on était tenté de se montrer
différent pour plaire à quelqu'un que l'on avait envie de rencontrer. Mais que
ce n'était pas une bonne idée car après on serait traité de menteur, et on
passerait pour un menteur aux yeux des autres, alors qu'il valait mieux
déplaire à une personne qu'à tout le monde. A alors été évoquée la politesse,
quand on dit quelque chose qu'on ne pense pas vraiment pour ne pas déplaire à
l'autre ou pour ne pas le blesser, dans ce cas on n'est pas vraiment
nous-mêmes. Ornella a objecté que parfois c'était obligé pour pouvoir vivre
ensemble.
Une question a alors été posée de savoir si nous voyons les choses autour de
nous telles qu'elles sont vraiment ou seulement comme elles nous apparaissent.
Maxime a pris comme exemple le mur de la salle pour poser la question : est-ce
que le mur est beau lui-même ou est-ce que c'est nous qui décidons qu'il est
beau ? Après discussion il est
ressorti qu'il fallait avoir plusieurs points de vue pour savoir si le mur
était vraiment beau, que c'était la majorité qui l'emportait. Mais Gwendal a
dit que ça ne le ferait pas changer d'avis sur la beauté du mur, même si 10
personnes lui disaient qu'il est beau. Les enfants en ont déduit qu'alors nous
ne pouvions rien savoir du mur tel qu'il est en lui-même, et que nous pouvons
dire quelque chose uniquement sur son apparaître. Finalement ils ont conclu que
peut-être nous ne pouvons pas connaître les choses en elles-mêmes, dans leur être,
mais seulement leur apparaître.
Le prochain atelier aura lieu le 15 octobre au café du
serpent volant de 17h30 à 18 h 30 cette année.

Accueil – Actualités – Tours – Caen – Liens – Bibliographie
– Contact