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Séance du 1er juin 2005

Le café des enfants philosophes

Café du Serpent volant, à Tours

 

 

 

Enfants présents : Claire (8 ans), Ornella (10 ans) et Anthony (13 ans)

 

 

Thèmes proposés : l'obéissance, la gourmandise, l'angoisse, l'instinct.

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Thème retenu : l’instinct

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Compte-rendu de la discussion :

 

Les enfants ont réfléchi à partir d'un conte chinois, qui rapporte les mésaventures d'un mille-pattes qui ne peut plus marcher dès lors qu'il s'est mis à se demander avec quelle patte il commençait à se mettre en mouvement et qui finit par mourir de faim de ne pas trouver de solution. Les enfants ont d'abord proposé différents instincts dont ils avaient entendu parlé : l'instinct de survie, l'instinct maternel.


Claire cite alors une phrase qu'elle a entendue : c'est l'instinct qui nous guide. Ils expliquent alors que cela veut dire que l'on agit sans avoir besoin de réfléchir.


Ils se demandent alors si le fait de réfléchir empêche d'agir, comme dans le cas du mille-pattes. Ornella pense que ça peut arriver parfois, mais pas toujours. Des fois il est nécessaire de réfléchir avant d'agir, mais parfois on réagit instinctivement, de manière spontanée, naturelle. Elle suggère que peut-être il faudrait différencier automatisme et instinct. L'instinct n'est pas le résultat d'un apprentissage, alors que l'automatisme oui.


Les enfants s'interrogent ensuite sur l'utilité de l'instinct. Tous sont d'accord pour dire que l'instinct, que ce soit de survie, maternel, de fuite, de chasse est toujours lié à la vie, au fait de sauver sa peau ou celle de son espèce, donc reviendrait toujours à la survie. Et dans le
cas où on est en danger, on n'a pas le temps de réfléchir, c'est l'instinct qui nous guide. Mais parfois l'instinct peut nous faire agir contre notre volonté.


Laure demande ensuite si on garde toujours tous les instincts ? Ornella pense que dès qu'on n'en a plus besoin on le perd. Claire renchérit en affirmant que quand l'homme a inventé l'élevage, il a perdu l'instinct de chasse. Il n'a gardé que l'idée de tuer pour manger. Anthony abonde aussi dans ce sens.


Ils concluent pour dire que la réflexion peut empêcher l'action si on reste à penser à soi, mais que dès qu'il y a quelque chose d'extérieur qui arrive, l'instinct reprend le dessus.

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Les ateliers philo de Tours sont en vacances jusqu'au mois d'octobre.

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