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Université populaire de Caen
Après « Elfie », utilisé au cours de la saison précédente, j’ai choisi pour cette année le roman « Kio et Augustine », de Matthew Lipman, comme texte déclencheur. Au cours d’une précédente séance, les participants ont souhaité pouvoir proposer des questions qui ne viendraient pas du texte, en plus de celles qui en viennent.
Nous avons mis en œuvre ce dispositif nouveau au cours de la séance du 2 décembre, et l’avons conservé pour cette discussion du 9 décembre, après accord des discutants présents.
Questions proposées à partir du texte :
Questions proposées sans référence au texte :
QUESTION RETENUE APRES LE VOTE :
Compte-rendu de la discussion :
Nous avons commencé par nous demander ce que c’est, prendre des risques. Première réponse : mettre sa vie en danger. Mais ça peut être aussi autre chose, par exemple, lors d’un examen, on risque de ne pas réussir. Quelqu’un a fourni l’exemple du pari (« Es-tu capable de faire ceci ou cela, qui est dangereux ? »).
On peut aussi risquer de l’argent, de ne pas trouver de place dans une salle de concert si on s’y présente sans avoir réservé. On peut prendre des risques concernant des choses matérielles, outre l’argent (risquer sa maison, des vêtements…)
Julien a alors proposé de définir le risque comme une action associée à la perte de quelque chose. Il lui a été demandé s’il pensait que cette définition pouvait s’appliquer dans le cas du concert : il a convenu que non.
Nous avons tenté ensuite d’établir, à partir de ces premiers éléments, une typologies des risques, sans grand succès. Les discutants, par exemple, ne sont pas parvenus à tomber d’accord pour savoir si on devait ranger la vie dans la même catégorie que les biens, puisque, disaient certains, si on perd la vie on perd aussi ses biens. Ce travail a néanmoins permis de faire émerger un autre type de risque, distinct des précédents : on peut ainsi, dans certains cas, perdre sa dignité, sa fierté. Quand on perd un pari, par exemple, on est humilié, on a honte. Un autre exemple du même genre est fourni par les compétitions sportives : celui qui accepte l’affrontement prend le risque d’une humiliation, surtout si son adversaire semble moins fort, au départ.
Nous avons ensuite examiné ce qui paraissait être un présupposé de la question de départ, à savoir que nous prenons tous des risques. Revenant sur sa définition, Julien a dit que, à son avis, nous prenons tous des risques puisqu’il nous arrive à tous de perdre des choses à un moment ou à un autre. A quoi il lui a été répondu qu’on peut risquer sans perdre (certains paris, par exemple, peuvent au contraire générer un gain), et qu’on peut également perdre des choses sans avoir vraiment pris de risque. L’argument a donc été invalidé.
Mais un consensus s’est néanmoins dégagé pour dire que nous étions tous amenés, au moins de temps à autre, à prendre des risques. Par exemple, a ajouté quelqu’un à ce moment, on peut tout simplement risquer de perdre une copine simplement en la contredisant, en lui disant qu’on n’est pas d’accord avec ce qu’elle dit.
Revenant à la question du « Pourquoi », des raisons qui nous poussent à prendre des risques, certains ont évoqué l’instinct, d’autres la curiosité. Pour les jeux d’argent, on a aussi évoqué le sensation d’être le meilleur, proche pour Maïssane, de l’instinct. On peut aussi prendre des risques quand on se trouve face à un enjeu important, par exemple sauver le vie de quelqu’un.
Dans certains cas, la confiance en soi est en jeu. Parfois aussi, c’est la passion qui nous pousse, dans le cas des sports dangereux, par exemple. Dans ce même cas, on peut aussi penser qu’on cherche davantage de dignité, de fierté.
Alors que ces différentes raisons étaient acceptées par tous, un désaccord entre Olivier et Julien a conclu la discussion : l’un affirmait que l’excès de confiance en soi pouvait aller jusqu’à masquer les risques encourus, tandis que l’autre pensait le contraire…
A distribué la parole :
Prochaine séance, mardi 16 décembre, amphi Tocqueville, 18h-20h
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