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Université populaire de Caen
Après « Elfie », utilisé au cours de la saison précédente, j’ai choisi pour cette année le roman « Kio et Augustine », de Matthew Lipman, comme texte déclencheur. Ce mardi 4 novembre, treize enfants et adolescents ont participé à l’atelier, battant d’emblée le record de l’année dernière…
Questions proposées par les enfants :
QUESTION RETENUE APRES LE VOTE :
Comment ce serait d’être quelqu’un d’autre ?
Compte-rendu de la
discussion :
Nous nous sommes d’abord demandé si certaines personnes souhaitent être quelqu’un d’autre. La réponse a été positive, et nous avons donné quelques exemples :
· quand on est pauvre, on souhaiterait être riche ;
· si on a des problèmes, et qu’on pense pouvoir les régler comme ça ;
· à cause d’un manque de confiance en soi parce qu’on souhaite être mieux dans sa peau ;
· quand on est dans une situation difficile, qu’on souhaiterait être ailleurs (dans le cas d’un soldat qui part à la guerre par exemple) ;
· quand on subit des moqueries, par rapport à son physique par exemple ;
D’une façon générale, il nous a semblé que c’est le malheur, la honte et le manque de confiance en soi qui pouvaient être les causes d’un tel souhait.
Nous avons repris certaines de ces causes pour les analyser un peu plus profondément. Des désaccords se sont alors manifestés :
· sur le fait de vouloir régler ses problèmes ainsi, Justine a dit qu’à son avis ça ne sert à rien, que c’est juste une façon de se rassurer. Olivier, lui, pense que si, ça peut être utile : dans le cas de quelqu’un qui subit des moqueries, on peut arriver à devenir insensible à cela ; à quoi Justine à répondu qu’elle n’était pas d’accord ;
· pour ce qui est du manque de confiance en soi, nous avons tenté une définition ; deux pistes ont été dégagées : manquer de confiance en soi, c’est, pour certains, ne pas être sûr de ce qu’on sait, pour d’autres, ne pas être sûrs qu’on arrivera à faire ce qu’on entreprend
Hugues a dit qu’on essaye, dans tous ces cas, d’adapter son mode de vie pour être moins malheureux. Mais, pour Léa, cette adaptation ne va pas changer les problèmes…
Revenant ensuite sur la question « Qu’est-ce que ce serait d’être quelqu’un d’autre ? », Julien a dit que le fait de vouloir être quelqu’un d’autre peut permettre de régler ses problèmes, mais qu’on récupère alors les problèmes de la personne qu’on devient. Donc, ça ne sert à rien. Etre quelqu’un d’autre, c’est changer sa vie, mais pas forcément en mieux. C’est juste utile parce que ça permet de comprendre qu’on n’était pas si mal que ça.
Olivier se demande alors si la discussion est bien engagée. On ne peut pas vraiment être quelqu’un d’autre, c’est de la science fiction. Par contre, on peut essayer de se changer. Des interprétations différentes de la question avaient été faites. Certains avaient par exemple compris « Comment se serait de se changer physiquement ? ». Il semble que l’on peut ressembler à quelqu’un d’autre, mais on ne peut pas être vraiment dans sa peau.
Mais il peut arriver aussi qu’on souhaite devenir quelqu’un de connu, parce que cette personne est célèbre ou parce qu’elle fait partie de nos connaissances, même si elle a des problèmes.
La fin de la discussion, interrompue par le temps qui passait, a été consacrée à distinguer deux cas dans ce qui peut changer :
· soit on change de physique
· soit on change de pensées
Mais dans ce cas, peut-on dire qu’on est encore la même personne ?
A distribué la parole :
Prochaine séance, mardi 18 novembre, amphi Tocqueville, 18h-20h
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