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Université populaire de Caen
Cette
année, les compte-rendus de discussion ne sont pas systématiques. J’indique
cependant, pour chaque séance, au minimum : le support utilisé, la liste
des questions proposées et celle qui aura été choisie pour la discussion.
Le
fonctionnement retenu par l’ensemble du groupe est le suivant : les
participants qui le désirent apportent un objet, ou proposent un mot. Parmi ceux
qui sont proposés, on en choisit un. Les questions pourront soit être inspirées
de cet objet, soit être des questions « libres ».
Aujourd’hui,
Louis a apporté son saxophone alto.
QUESTION RETENUE APRES LE VOTE :
Jouer de la musique, est-ce un moyen de s’exprimer ?
Au cours de la discussion, qui s’est par moment élargie à toutes formes d’art, on a tenté de définir ce mot important.
Certains ont affirmé qu’on ne peut pas s’exprimer à travers l’art tant qu’on est en « apprentissage », qu’une certaine maitrise est requise. Par ailleurs, la question s’est posée de savoir si un exécutant, un instrumentiste s’exprime, ou si c’est seulement le compositeur qui le fait. J’ai alors tenté de proposer un parallèle dans d’autres formes d’art :
· chorégraphe/danseur
· auteur de théâtre/acteur
Mais, influencés peut-être par Louis, très catégorique sur la question, la plupart ont dit que seul le créateur, et pas l’exécutant, s’exprimait. Seule Maureen, elle-même élève d’une école de danse et d’une école de musique, semblait penser que l’exécutant amène quelque chose de lui, donc qu’il s’exprime.
Réfléchissant à la définition du verbe « s’exprimer », Antoine a dit qu’il s’agissait de dire ses pensées sans blesser. Ce qui fut quelque peu contredit par les différents moyens de s’exprimer trouvés par les enfants :
· la parole ;
· la musique, la danse, la littérature, la sculpture, l’art dans son ensemble ;
· par son corps (bijoux, tatouages, piercings…)
· par ses actes (attentats, tags…)
A propos de l’art, le mot « perfection » a été prononcé plusieurs fois, et on s’est aussi interrogé sur le caractère non reproductible d’une œuvre comme élément déterminant à la qualifier d’artistique.
Au cours d’une précédente séance, on avait
convenu de tenter de mener la discussion sans avoir recours à un distributeur
de parole, dont la présence et le rôle un peu pesant alourdissent parfois les
échanges et contraignent à lever la main. Cette expérience s’est montrée
concluante. Les échanges ont pu se dérouler de façon satisfaisante sans
quiconque pour les réguler. On propose d’essayer d’étendre cette liberté
nouvelle aux autres temps du dispositif, cueillette des questions et vote
Mais ce sera pour l’année prochaine. Cette
séance était en effet la dernière de cette troisième année de fonctionnement de
l’Université Populaire de Caen. Au cours de cette année, vingt-cinq enfants ont
fréquenté l’atelier, la moyenne du nombre de participants à chacune des séances
tournant autour de 10.
Nous nous retrouverons le mardi 16 octobre
2005, à l’amphi Tocqueville, pour la séance inaugurale de l’UP de Caen, an IV.
Ont distribué la parole :
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