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Atelier de discussion philosophique pour enfants et adolescents

Université populaire de Caen

 

Séance du mardi 10 janvier 2006

 

 

 

 

Nous avons repris le fonctionnement mis au point lentement au cours des précédentes années : le groupe choisit un objet ou un mot déclencheur, amené ou suggéré par un des participants. Ceux-ci sont ensuite invités à proposer des questions inspirées par cet objet ou ce mot, tout en ayant la possibilité de proposer des questions libres.

Aujourd’hui, nous sommes partis d’un objet : un baladeur MP3.

 

Questions proposées à partir du baladeur :

1.     Pourquoi les jeunes sont-ils "accros" à la musique ?

2.     L'avancée technologique n'est-elle pas une histoire de commerce ?

3.     La musique est-elle un moyen d'épanouissement ?

4.     Comment est-on passé des vinyles au lecteur MP3 en si peu de temps ?

5.     Comment peut-il y avoir autant de données dans un objet si petit ?

6.     La technologie est-elle nécessaire à la société ?

Questions « libres » :

7.     Pourquoi le racisme reste-t-il dans le monde alors que c'est un horreur ?

8.     L'humour est-il nécessaire ?

9.     Peut-on échapper à son destin ?

10. Le monde pourrait-il être gouverné par un seul homme ?

11. Pourquoi des enfants sont-ils angoissés d'aller à l'école ?

12. Pourquoi embête-t-on les plus petits que soi ?

 

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QUESTION RETENUE APRES LE VOTE : 

L’humour est-il nécessaire ?

 

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Cette séance a été entièrement filmée par Olivier Brunet, qui prépare un film de 52 minutes sur les Universités Populaires, celle de Caen en particulier.

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Beaucoup de questions, par exemple les deux dernières posées lors de cette séance, font implicitement référence à un vécu douloureux, difficile, questionnant. L’intérêt de cette démarche, c’est qu’elle peut utilement compléter d’autres dispositifs d’aide quand des évènements viennent perturber ce qu’Epicure considérait comme un premier objectif à atteindre : l’ataraxie, ou absence de trouble. Face à une difficulté, on peut bien sûr réfléchir, lire, discuter avec des proches, ou avec un psy. Mais, surtout quand on a affaire à des enfants, ces moyens ne sont pas toujours, suivant les cas, disponibles, suffisants, ni même souhaitables. D’autre part, le fait de ne pas parler directement à la première personne, dans ce groupe, le distingue très nettement des groupes de parole de tous ordres, du type Alcooliques Anonymes, par exemple. Ceci permet une distanciation qui est en elle-même, avant toute prise de parole, un bienfait.

Même si la question n’est pas choisie, ce qui fut le cas lors de cette séance, la possibilité de la poser, dans un lieu particulier, permettre qu’elle soit entendue, acceptée, écrite, éventuellement examinée dans sa formulation, entraîne une reconnaissance forte de la nature du problème, et de sa validité. L’idéal, bien sûr, est que le jeune qui la pose puisse assister à plusieurs séances, pour qu’il ait l’occasion de proposer à nouveau sa question, éventuellement jusqu’à ce que le groupe la choisisse.

Se manifeste là ce qui était un des fondements de la philosophie grecque ancienne, comme l’a utilement rappelé Pierre Hadot dans « Qu’est-ce que la philosophie antique ? », à savoir la fonction thérapeutique du verbe, le verbe guérisseur. J’entends renouer avec cet aspect fondamental, bien qu’occulté, de la philosophie.

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Ont distribué la parole :

Pour le questionnement : Hugues (scripteur Anne-Lise)

Pour la discussion : François

 

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